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Un nouveau départ

Chaque jour, autour de nous, il y a de nombreuses personnes malchanceuses qui vivent dans des conditions difficiles. Elles doivent supporter la souffrance physique et aussi morale mais elles gardent espoir et entretiennent un fort désir de vivre Elles travaillent de toutes leurs forces pour s’offrir une vie meilleure.

J’aimerais vous raconter l’histoire de deux personnes défavorisées. Comment elles ont dépassé leurs problèmes pour se reconstruire et s’assurer un avenir digne de ce nom. J’ai connu Maison Chance par hasard.

Vân Anh

Trinh

Parmi les gens que j’y ai rencontrés, il y avait une jeune fille nommée Van Anh. Elle vient de Gia Lai, c’est la deuxième fille de sa famille et elle a deux sœurs. Elle est actuellement bénéficiaire de Maison Chance. En 2005 à l’âge de quinze ans, elle a eu un accident en rentrant de l’école. Elle est tombée et a heurté un parapet en béton au bord de la route. Elle s’est fracturé le rachis lombaire et est devenue paraplégique. Sa vie a totalement changé à partir de ce jour-là, elle se retrouve en fauteuil roulant. Quinze ans, c’est un bel âge, plein de rêves et d’espoir. Elle souhaitait entrer à l’université et devenir une styliste professionnelle. Elle voulait créer des vêtements élégants et développer la haute couture du pays.

Sa destinée semblait tracée et se réalisait pas à pas. Malheureusement, tout ne se passa pas comme prévu. Son rêve est parti en fumé après l’accident. Elle était tellement désespérée et accablée par la souffrance physique et morale qu’elle s’est laissé abattre. Elle pensait que comme elle était invalide, elle était désormais inutile pour la société. Sa famille a veillé sur elle pendant un long moment à l’hôpital à Saigon. Les soins liés à l’accident ont coûtés très chers. Ses parents ont dû emprunter de l’argent pour couvrir les frais. Au début, sa famille s’est occupée d’elle et l’aidait dans ses activités quotidiennes. Il lui a fallu du temps pour retrouver un équilibre dans sa vie ! La famille, les amis et les proches l’ont aidée à retrouver la volonté de vivre. Elle pensait qu’elle avait de la chance car sa famille était toujours à ses côtés. Ils ne l’ont pas laissé tomber au moment où elle a eu besoin d’eux.

Grâce à eux, elle a surmonté la période la plus difficile de sa vie. C’est pendant son séjour à l’hôpital dans le 8e district, qu’elle a entendu parler d’Aline Rebeaud. Une Suissesse surnommée Tim qui est directrice de la Maison Chance où Vân Anh habite maintenant depuis août 2011. Elle a appris à coudre ici et sa vie s’améliore de jour en jour. Elle peut être elle-même, être libre et heureuse. Tout le monde est prêt à l’aider si nécessaire.

La deuxième personne que j’ai rencontrée s’appelle Trinh. Elle vient de Dong Thap. Elle a eu la polio peu de temps après sa naissance et elle n’a jamais pu marcher normalement. Chaque fois qu’elle parlait à sa mère de son « défaut », celle-ci se contentait de la regarder avec tendresse. En grandissant elle s’est rendue compte de sa malchance. Elle était triste et désespérait. La solitude s’est emparée d’elle. Un jour, un ami lui a proposé de venir à Maison Chance pour apprendre gratuitement un métier. Elle a choisi la couture pour gagner sa vie et a tourné la page.

Vân Anh, Trinh et Mme Charlotte Gripon

Au début de l’année, Vân Anh et Trinh ont été embauchées par Madame Charlotte Gripon, propriétaire d’une marque de textile. Elle dessine des robes en soie, réalisées sur mesure. Elles travaillent tous les jeudis et vendredis dans la boutique de la tailleuse.

Cette expérience les aide non seulement à développer leurs compétences et leur confiance en elles, mais en plus elles gagnent de l’argent pour aider leur famille et profiter de la vie. Aujourd’hui elles sont pleines d’espoir et d’ambition et retrouve une place dans la société. Elles ont une vie agréable.

Les personnes défavorisées, notamment handicapées comme Vân Anh et Trinh, se sentent souvent inferieur aux personnes valides mais elles trouvent la force de se surpasser et d’accomplir de grandes choses. Elles rêvent d’une vie normale comme tout le monde, d’être aimées et de partager. Elles voudraient devenir indépendantes et être utiles à la société.